De l’Assurance Maladie Universelle (AMU), le Togo entame une nouvelle phase de sa politique de couverture sociale. Ce jeudi 23 octobre 2025, a été lancée, à Lomé, l’Assurance Maladie Universelle des Travailleurs Non-Salariés (AMU-TNS). C’est lors d’une cérémonie présidée par Barry Moussa Barqué, Président du SénatSénat.
Au Togo, commerçants, artisans, agriculteurs, conducteurs et tout travailleur non salarié peuvent désormais accéder à des soins de santé assurés. Du rêve à la réalité ! Peuvent s’exalter, ces milliers de familles dont l’espoir est de vivre dignement et travailler avec sérénité.
« Aujourd’hui, nous franchissons une étape décisive dans la construction d’un Togo plus solidaire, plus équitable et résolument tourné vers le progrès social », a déclaré Ingrid Awadé, le Directeur Général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), l’institution qui porte fièrement cet ambitieux projet à portée humaniste.
Cette étape de lancement de l’Assurance Maladie Universelle pour les Travailleurs Non-Salariés n’est que le corolaire d’un long processus démarré depuis 1956. Plus d’un demi-siècle de cheminement marqué notamment par la couverture des prestations de famille, de maternité, de la couverture des risques du travail, de maladies professionnelles, de vieillesse, d’invalidité et décès dans le secteur formel.
Désormais tourné vers les travailleurs indépendants et non-salariés, depuis la réforme de 2011 qui fait changer de régime à la CNSS, l’institution, dix (10) ans plus tard (2021), de l’Assurance Maladie Universelle (AMU) n’est donc que la phase de maturation de cette politique de sécurité sociale qui garantit désormais à chaque citoyen, quelque soit son statut professionnel, un accès équitable aux soins essentiels.
Pour Mme Awadé, le système de sécurité sociale au Togo ne peut être pérenne sans l’inclusion du secteur informel. Car, dit-elle ‘’cette catégorie de travailleurs est considérée non seulement comme la principale en matière d’emploi, mais aussi comme le levier critique pour atteindre l’inclusion sociale et la couverture universelle’’.
Pour se faire, tout en maintenant les concertations et échanges avec les différentes parties, une plateforme numérique (tns.cnss.tg) est créée dans le but d’enrôler les travailleurs non-salariés. « Nous resterons ouverts afin de continuer à affiner et adapter les outils et les modalités aux spécificités des différentes catégories de ce secteur », a assuré Ingrid Awadé.